Carl Gustav Jung

Kulturphilosoph

ISBN : 978-2-84050-414-6
Collections : Monde germanique
Date de publication : 24/04/2007
Format : 16 x 24
Nombre de pages : 304
Informations : Bibliographie, index
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Né en 1875, Jung grandit dans une ambiance d’athéisme croissant, de nihilisme naissant, de matérialisme omniprésent. Ses études sont empreintes de rationalisme, alors que le positivisme est en vogue et que les théories de Freud répondent au besoin de fiabilité scientifique apparente du début du xxe siècle. Jung, comme tant d’autres, réagit aux postulats freudiens auxquels il reproche de ne pas saisir la totalité des phénomènes. Ses écrits dépassent la simple élaboration d’une théorie destinée à comprendre les fondements et le fonctionnement de l’âme. Jung analyse les caractéristiques de son époque et nomme les causes historiques, économiques et sociales qui sont, selon lui, à la base des transformations survenues ces derniers siècles. Religion, sciences et technique, individu et société, éducation, art, nombreux sont les sujets abordés par Jung et présentés ici. L’étude porte ensuite sur l’influence des lectures philosophiques dans sa vision des choses et l’élaboration de ses théories. Il s’agit enfin d’analyser les ressemblances et différences entre Jung et quelques-uns de ses contemporains qui ont réagi aux mêmes inquiétudes : Jaspers, Cassirer, Freud, Spengler, Ziegler et Keyserling.

 

Préface d’Antoine Faivre Introduction Chapitre 1 : La notion de « Kultur » et le constat du malaise moderne - « Kultur » et « Zivilisation » - Définitions de la culture - Jung et la culture - Un monde moderne en crise Chapitre 2 : Jung et le malaise du monde occidental - Le rôle de l’Église - Premières expériences - Les fondements de la religion - Évolution et effets psychologiques de la religion - L’homme moderne et la religion - Le renouvellement du Christianisme - Une religion « jungienne » ? - Le rôle des sciences et de la technique - La pensée dirigée - Le refus du scientisme - L’individu, la masse et l’État - Les mécanismes psychiques de l’individu au sein de la masse - Jung et le nazisme - La manipulation de l’individu par l’État - La solution de Jung : l’individualisation Chapitre 3 : - Jung et les concepts philosophiques antérieurs - La philosophie des XVIIe et XVIIIe siècles - La connaissance - Société et éducation - Le romantisme - Romantisme et tendance romantique - Le Moyen Âge - Science et tradition mystique - Nationalisme et pangermanisme - La mission culturelle et historique de la femme - L’art et le processus de création - Schopenhauer et Nietzsche - Schopenhauer : divergences, mais convergence - Nietzsche psychologue - La science au service de la vie. - Vivo, ergo cogito - La condamnation du Christianisme. - Memento vivere - Le surhomme : un individué ? Chapitre 4 : - Jung et les penseurs de son époque - Karl Jaspers, existentialiste chrétien - Les grands principes de l’existentialisme - Science et réalité - L’objectivation de la religion - L’État idéal - La culpabilité allemande - La solution de Jaspers : « être homme » - Contre la réification du psychisme - Freud et les origines du « malaise dans la culture » - Le Principe du plaisir - Le complexe d’Œdipe ou l’origine des religions - L’instrumentalisation du Surmoi - Le remède freudien - Jung et Freud - Cassirer et la crise de la connaissance de soi - L’homme : animal symbolicum - Le mythe : une religion en puissance - La culture et ses chefs-d’œuvre - Jung et Cassirer - Oswald Spengler et le « déclin de l’Occident » - Naissance, vie et mort des cultures - La tyrannie de la raison - Spengler et la psychologie - Optimisme jungien et pessimisme spenglérien - Leopold Ziegler, la « scientification » et la « dédéification » du monde - La solitude de l’homme moderne - La rechristianisation de l’Europe - Hermann Keyserling et la « liquidation de l’Occident » - Le « Royaume intermédiaire » de la désunion de l’âme - L’Allemagne, terre de la nouvelle synthèse - Jung et Keyserling Conclusion Tableau synoptique Bibliographie Index des noms propres Index operum

Véronique Liard est professeur d’études germaniques à l’Université de Bourgogne à Dijon. Ses recherches portent sur la philosophie de la culture et la littérature germanophone du xxe siècle, ainsi que sur la psychologie de la littérature.

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